Cette maison 2050 se pare d’une peau de bois, "un matériau en surproduction actuellement et qui offre une qualité de réalisation qu’on ne retrouve pas en maçonnerie", indique Éric Wuilmot, l’architecte qui l’a conçue. Orientée au sud, la maison s’articule autour d’un patio destiné à être couvert par une verrière mobile durant l’hiver.

Pensée pour être montée en un mois environ, la maison s’assemble à partir de trois modules préfabriqués. Autour d’un jardin intérieur viennent ainsi s’accoler un espace d’accueil, un espace nuit et un espace de vie. Le tout atteint une superficie de 200 m², modeste mais confortable.

Architecture fluide

Alliant "une grande simplicité de la forme à une architecture fluide, la maison laisse de la place à la décoration et à la personnalité", précise Éric Wuilmot. Une simplicité évidente vue de l’extérieur mais qui n’enlève rien à ses nombreux atouts en termes d’environnement et de technologie. Par exemple, en combinant verrière et panneaux solaires en hiver, il est possible de réduire à presque zéro sa consommation en énergies primaires. Par ailleurs, l’usager peut tout contrôler depuis une télécommande universelle couplée à un équipement en domotique dernier cri.

Parrainée par le magazine Architecture à vivre, la maison du futur est un projet de l’association 123 architecte et de la jeune revue Ecologik. Gaz de France, Hager, Axis, Interface Flor, SieMatic, Vitra et Velux en sont les grands partenaires. Autant d’acteurs qui ont travaillé ensemble afin de parvenir à un résultat écologiquement viable
 

Vue générale

Sur cette vue générale de la "maison de demain", on peut voir les quatre Velux donnant sur l’espace d’accueil, apposés à quatre capteurs solaires pouvant produire jusqu’à 4 m² d’eau chaude. On peut voir des plans d’herbe sur le toit, qui participent à l’isolation de la maison et retiennent l’eau de pluie, qui peut ainsi être récupérée.

 

Structure en bois

Toute la bâtisse est faite de bois, un très bon isolant qui présente en plus l’intérêt de fixer le carbone. L’architecte Éric Wuilmot précise que «le bois est un matériau à la fois traditionnel et contemporain».
Le bois utilisé pour les menuiseries est du mélèze d’Autriche, qui, une fois rétifié (on en extrait l’eau et la sève pour qu’il devienne inerte) résiste bien aux intempéries.
Selon Renaud Blondeau-Patissier, de Finnforest France, le bois utilisé pour le bardage est un pin sylvestre Finlandais, traité thermiquement à la vapeur d’eau selon le procédé "Finnforest Thermowood".

 

Murs isolants

Les murs sont constitués successivement de lattes de mélèze, d’une couche de polyane pare-pluie, d’une lambourde, d’un isolant et d’un autre panneau de bois. Cet assemblage en fait une maison parfaitement étanche.

Le patio

Le patio est un lieu de passage, aéré l’été, recouvert d’une verrière mobile l’hiver. Pour l’architecte Éric Wuilmot, «la maison en patio est un concept vieux comme le monde. Cela crée un propre vis-à-vis, de l’intimité». Avec le patio découvert tel que présenté, la maison consomme moins de 60 kWh/m² par an.

Baies vitrées

Les baies vitrées sont en double vitrage (peu émissif).

Espace d’accueil

Les parois sont scratchées et sont donc permutables, permettant des évolutions.
La moquette est faite de dalles textiles (sans émission de COV) de fibre en polyamide recyclé.


Plafond

- Ventilation naturelle l’été grâce à l’ouverture des fenêtres de toit.
- Eclairage : lampes fluo compact, ampoules à basse consommation et LEDs.


Table ronde

Le patio est aussi pièce à vivre. L’hiver, une verrière mobile le recouvre, participant à l’économie d’énergie.

Banc

Au sein du patio, une table ronde entourée de bancs à l’allure très ‘design’.

Domotique

Avec le système domotique, il est possible de tout automatiser dans la maison. Mieux : toute l’électronique est combinée et peut être pilotée sur place grâce à une télécommande universelle ; ou à distance via internet ou un téléphone portable. En programmant plusieurs fonctions simultanées, il est ainsi possible par exemple d’enclencher l’alarme, d’éteindre la lumière et de fermer stores et portes, tout cela en appuyant sur un unique bouton.

 

Tableau de bord énergétique

Dans la cuisine, un écran tactile fait office de tableau de bord énergétique. Celui-ci permet de surveiller sa consommation en énergie (température, cuisson, eau chaude, éclairage, etc.) sur les cinq derniers jours. Comme l’explique l’architecte Éric Wuilmot, il est également possible d’afficher l’équivalent en euros. Le but étant bien sur d’adopter «un comportement adulte» en réagissant en fonction des paramètres affichés sur l’écran.

Salle de bains

La salle de bains est claire et spacieuse.

 

Chambre

Séparées par une simple membrane en plastique, la chambre et la salle de bain forment l'espace nuit.

Plan de travail

La cuisine est signée SieMatic. Son directeur, Loïc Troadec désigne un plan de travail de 8 centimètres de largeur, en Wolfstein - ou pierre de loup - récupéré en un seul bloc en carrière. Dimensions : 2,6 x 1,2 m.

Meubles de la cuisine

Les meubles de la cuisine sont en aluminium strié et épousent une ligne épurée et continue, avec lave-vaisselle et tiroirs intégrés.

Meubles

SieMatic a volontairement choisi de ne pas mettre de meubles trop hauts.

Séjour

Comme dans le reste de la "maison 2050", le séjour est clair et spacieux, avec un design épuré et les derniers équipements en domotique, à l'image de l'écran plat incrusté dans le mur.